Invités par Villa Morel à montrer un extrait du journal de bord de notre voyage à travers la France, voici l’épisode de l’Ossuaire de Douaumont.
Sammy & Séverine
Mardi 20 Novembre 2012
On reprend la route pour notre dernière étape : l’ossuaire de Douaumont près de Verdun. Encore une pause dans un bar tabac fumeur de bon matin dans un village. Plus on approche de la région, plus la brume se fait épaisse et les monuments aux morts nombreux. On mange sur le parking des 3 mousquetaires avant de visiter l’énorme monument dont la première pierre fut posée le 22 août 1920 et inauguré 12 ans après. Quand on arrive sur le parking désert, on ne voit même pas la tour de l’ossuaire ni le bout du cimetière, perdu dans le brouillard. On ne voit rien à 3 mètres. Rentrant dans le monument, on écoute d’une oreille un guide qui raconte l’histoire de l’ossuaire à des enfants. Ce monument représente non seulement un obus dressé dans le ciel mais aussi une croix ou encore une épée plantée dans le sol en guise de symbole de fin de combat. A la boutique, en plus des livres et gadgets traditionnels on trouve des cartes postales de Pétain, grand vainqueur de cette guerre. Étrange. On visite aussi le village détruit de Douaumont où chaque maison est symbolisée par un nom ou une activité dans un sol totalement bosselé et troué, trace de destruction du village par des obus français et allemands. Pour déminer totalement la région des obus non explosés tombés pendant la guerre, il faudra encore 300 ans nous rappelle le gardien de l’ossuaire. A peine sortis du périmètre du village détruit, des champs de batailles, des différents monuments aux morts et du cimetière infini de Douaumont (15000 tombes), le brouillard disparait et une aire de pique-nique nous tend les bras, c’est à peine si des écureuils ne nous font pas coucou de la main. Le royaume des morts est décidément bien local.
- Photos : sammyste.wordpress.com